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Les accessoires du télescope


accessoires télescope

Avoir un télescope, c’est bien. Avoir les accessoires qui vont avec, c’est mieux !

En effet, le possesseur d’un télescope s’épanouira lorsqu’il possèdera le matériel qui lui permettra une plus grande polyvalence d’observation. Citons pour meilleurs exemples les oculaires, qui lui permettront d’observer le même astre avec différents grossissements, révélant des détails insoupçonnés, ou bien les filtres de couleurs (pour révéler les bandes de Jupiter ou le relief de Mars par exemple), ou plus simple, le filtre solaire sans quoi tout observation est proscrite. Il existe une foule d’autres accessoires qui ajoutent à la performance de votre outil d’observation, mais qui nécessitent, au même titre que le télescope lui-même, un réel investissement. Pour un budget donné, ne placez pas toutes vos économies dans l’achat du télescope seul, gardez-en pour le munir des outils qui vous permettront d’en tirer le meilleur parti.

Sommaire

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Rassurez-vous, le télescope que vous achèterez sera néanmoins muni de quelques accessoires qui vous permettront, du moins momentanément, d’étancher votre soif de découvertes ! Détaillons maintenant la panoplie du parfait astronome :

Les oculaires

L’oculaire est le système optique permettant de moduler le grossissement de l’image à volonté. Il est placé au niveau du foyer image, sans lui, toute observation serait impossible. A l’intérieur se trouvent plusieurs lentilles (jusqu’au nombre de sept, et de tailles et formes différentes) dont la précision est extrême, afin de garantir une qualité optimale de l’image restituée.
Petite précision : ce n’est pas l’oculaire qui garanti la qualité de l’image perçue, mais bien le tube optique de votre télescope … Le but de l’oculaire n’est pas d’améliorer la qualité mais de faire en sorte de maintenir au mieux la qualité, sans apporter de nouvelles aberrations.

les oculaires du télescope
coulant de l'oculaire

Acheter un oculaire de qualité peut être un investissement coûteux, mais de cet investissement dépend la qualité de ce que vous observerez à travers votre télescope. En effet, rien ne servirait d’acheter un télescope haut de gamme si vous comptez faire des économies sur les oculaires : Il est fondamental que la qualité optique des oculaires soit au moins équivalente à celle du miroir principal de l’objectif.
Un télescope ne peut pas être compatible avec tous les oculaires existants, car il existe différents diamètres de l’objet, ce qu’on appelle le « coulant » :

le coulant Japonais = 24.5mm (en fin de vie)
  • le coulant Français = 27mm (n’existe plus dans le commerce)
  • le coulant Américain = 31.75mm et 50.8mm (de plus en plus utilisés de par leur diversité, ils deviennent la référence)

Le grossissement

Ce n’est pas le nombre de lentilles ou leur courbure qui détermine le grossissement de l’image, mais la focale de l’oculaire : plus elle est courte et plus le grossissement est important, et vice-versa. Toutefois, il faut faire attention de ne pas dépasser le grossissement maximum utile qu’impose votre télescope, ne jamais acheter le grossissement le plus puissant sans réfléchir et se renseigner, car on risque d’obtenir une image inutilisable (flou, terne). Se faire une gamme revient à définir avec précision les focales nécessaires à l’obtention des meilleures images, en terme de contraste, netteté et luminosité, en fonction de l’astre qu’on observe. Ce n’est donc pas un achat à faire par-dessus la jambe. Le grossissement idéal est environ égal à 2 fois le diamètre du télescope (ex : 228x pour un télescope de 114mm de diamètre). Il existe également un grossissement minimum en dessous duquel la lumière sera trop diffuse pour que l’œil ne puisse y distinguer une image. Pour calculer le grossissement minimum de votre télescope, procédez comme suit : multipliez le rapport f/d par 7. Par exemple si le rapport focal est de 8, alors vous ne devrez pas vous procurer un oculaire d’une longueur focale égale ou supérieure à 56mm.
Chaque oculaire possède un nombre imprimé sur le dessus, qui correspond à sa longueur focale (ex : 8mm). Comment faire pour connaître le grossissement d’un oculaire ? Il existe pour cela aussi un calcul simple et rapide …
Il suffit en effet de diviser la focale du télescope par la focale de l’oculaire.
Par exemple, un télescope de 1000mm de longueur focale associé à un oculaire de 8mm de longueur focale, donnera un grossissement de 125x.

Une fois que votre gamme d’oculaires sera complète, il est conseillé lors de l’observation, de commencer par les plus petits grossissements, en allant crescendo. C’est la meilleure façon pour repérer les astres et ne pas les perdre de vue.
Outre le grossissement, une autre notion importante est le degré du champ de l’oculaire (°). Le champ donne la largeur apparente du ciel dans l’oculaire. Plus le degré est élevé, plus la portion de ciel visible est importante.
La valeur la plus importante est toutefois le champ de vision réel, qu’on obtient en divisant le champ apparent par le grossissement de l’oculaire.
Par exemple, un oculaire de 10mm et de 50° de champ qu’on place dans un instrument de 1000mm de focale (grossissement 100x) donnera un champ réel de 0.5°. Ce degré serait suffisant pour voir la pleine Lune dans cet oculaire.

Les différents types d’oculaires

On peut les différencier de 2 manières, soit par leur coulant, soit par leur conception.

Par leur coulant : Comme cité plus haut, il existe 4 coulants différents (24.5mm, 27mm, 31.75mm, 50.8mm).
Les deux premiers, qui n’existent d’ailleurs plus ou quasiment plus, sont destinés aux instruments bas de gamme et ne présentent que peu d’intérêt car ils sont d’une conception obsolète (image souvent sombre et champ étroit). Cependant, il existe toujours des bagues servant d’adaptateurs pour transformer des oculaires de 24.5mm en 31.75mm.
La majorité des oculaires proposés sur le marché font 31.75mm de diamètre, vous y trouverez un choix pléthorique.
Les oculaires de 50.8mm sont essentiellement dédiés aux télescopes de grand diamètre (300mm et plus), ou des lunettes haut de gamme. Ils possèdent l’avantage d’offrir un cône de lumière bien plus large.

oculaires Kellner

Par leur conception : Il en existe de nombreuses sortes. De fait, avant de se rendre en magasin, il faut se faire une idée de ce qu’on recherche, à savoir chercher le meilleur compromis entre grossissement, diamètre de champ et contraste/luminosité.
Parenthèse : Il faut savoir qu’un oculaire possédant 7 lentilles offrira une image plus sombre qu’un oculaire à 3 ou 4 lentilles. En effet, chaque surface de lentille va réfléchir ou absorber une certaine quantité de lumière (même si elle est protégée par des revêtements multicouches anti-reflets).

En entrée de gamme, on trouve les « Kellner », composés de 3 lentilles. On les reconnaît à leur indication « K » ou « MA » (Modified Achromat). Ces oculaires offrent de bonnes prestations sur les instruments à rapport f/d élevé (Schmidt-Cassegrain ou lunette astronomique), mais sont peu adaptés à faible rapport focal.

Le « Plössl », système à 4 lentilles, est recommandé pour les télescopes Newton très ouverts. Il est réputé pour obtenir le meilleur contraste, ce qui est recommandé pour le planétaire. Le champ d’observation est de l’ordre de 50°. Si l’antiréflexion est bien traitée, il peut donner d’excellents résultats. Bien que n’étant pas un oculaire grand champ, un Plössl parfaitement corrigé peut donner un bon champ de vision, et un relief d’œil très acceptable (le relief d’œil est la distance qui sépare votre œil de l’oculaire) permettant d’avoir accès à tout le champ de vision sans même toucher l’oculaire avec son œil, ce qui est appréciable pour les personnes portant des lunettes.

Plus la focale de l’oculaire est faible et plus le champ de vision est étroit, le relief d’œil est donc mauvais (il arrive que l’œil soit si proche de l’oculaire que les cils déposent de la graisse sur la lentille). Les fabricants arrivent aujourd’hui à pallier à ce problème en proposant des oculaires de 6 à 8 lentilles permettant d’obtenir un champ de vision correct, et donc un bon relief d’oeil,  quelle que soit la focale.
Il est évident qu’un observateur préfèrera toujours un oculaire grand champ à un oculaire exigu, dans lequel il doit coller son œil afin d’apercevoir quelque chose. Les oculaires grand champ (à partir de 60°) donnent véritablement la sensation d’observer le ciel à travers un hublot, comme si vous naviguiez dans l’espace ! Toute notion de prix mise à part, nous ne pouvons que vous les recommander, à part si vous souhaiter en faire usage pour l’observation terrestre, car ils déforment l’image (ce qui n’a pas de conséquence en astronomie).
Il existe beaucoup d’autres formules optiques pour les oculaires : Orthoscopic, Erfle, Ultrawide (grand champ de 82°), Nagler, Lanthanum, etc … Une étude détaillée de chaque oculaire serait interminable. Suivant ces modèles, les aberrations optiques sont plus ou moins bien corrigées en fonction de la formule adoptée. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que là comme dans l’achat d’un tube optique, la qualité se paie. Mais rassurez-vous, il existe toutefois sur le marché des oculaires bien calculés à un coût raisonnable, le tout est de savoir prendre son temps pour choisir, et bien se renseigner auprès d’un vendeur spécialisé. Pour faire votre choix, considérez par ordre de priorité les critères suivants : distances focale, qualité, champ apparent, conception optique, poids et encombrement.

Plössl et Nagler

Ci-dessous un large choix d'oculaires de tous types de fabrication, disponibles chez notre partenaire à des prix avantageux !

oculaires astroshop.de

La lentille de Barlow

Accessoire venant en complément des oculaires, et permettant de grossir le plus souvent par 2, mais aussi par 3, voire par 5 l’image perçue par un oculaire, la lentille de Barlow est un outil très précieux pour l’astronome amateur.  Cette lentille a été inventée en 1834 par Peter Barlow, professeur de mathématiques à l’Académie Militaire Royale de Grande Bretagne.
Concrètement, la Barlow est constituée d’une lentille concave, ou d’un groupe de lentilles. La Barlow s’insère dans le porte oculaire, et il faut ensuite placer son oculaire par-dessus la Barlow. La vocation de cette lentille est de doubler ou tripler la longueur focale de votre tube optique, et donc le grossissement de l’image. Bien que très utile, puisque elle évite l’achat d’oculaires supplémentaires (elle est bien meilleur marché !) et double la fonctionnalité de chaque oculaire, cette pratique n’est pas sans inconvénient. Comme tout ce qui touche à l’observation astronomique, tout n’est qu’affaire de dosage. En effet, multiplier la longueur focale revient à réduire considérablement la luminosité de l’image obtenue, car les rayons lumineux traversent une plus grande quantité de lentilles. Aussi, pour éviter que votre Barlow ne serve à rien, veillez à ce qu’elle ne soit pas redondante avec les oculaires que vous possédez déjà.
Elle peut néanmoins avoir des effets bénéfiques, en réduisant les aberrations résiduelles de quelques oculaires, comme les Orthoscopiques ou les Plössl.

lentille Barlow

Vous trouverez ici une sélection de lentilles de Barlow disponibles chez notre partenaire.

Le réducteur de focale

réducteur de focale

Tout comme la lentille de Barlow, c’est accessoire permet de modifier la longueur focale de votre tube optique, et donc le rapport f/d (ou d’ouverture) de votre télescope.

Cette fois-ci, à l’inverse de la Barlow qui sert à grossir l’image au détriment de la luminosité, le réducteur de focale (comme son nom l’indique, c’est original !) permet de réduire la focale de votre télescope, et donc d’ouvrir le champ du télescope et d’accroître sa luminosité.

Voici une sélection de réducteurs de focale disponibles chez notre partenaire !

Le renvoi coudé

renvoi coudé

Cet accessoire se place entre le porte oculaire et l’oculaire, à l’instar d’une lentille de Barlow ou d’un réducteur de focale. Il s’agit d’un prisme ou d’un miroir qui dévie la lumière à 90°, ce qui permet à l’observateur possédant un oculaire placé dans l’axe de visée (réfracteur, ou Schmidt) de bénéficier d’un minimum de confort, surtout lorsqu’il observe un objet situé au zénith. Cet accessoire est néanmoins inutile pour les télescopes de type Newton, puisque l’oculaire est placé sur le côté du tube et non dans l’axe de visée …

Ce petit appareil étant fait d’un miroir et ne changeant rien à la longueur focale de votre instrument, la perte de luminosité est infime, et l’image ne subit aucune dégradation, ni aucune aberration.

Pour l’observation terrestre, avec une lunette, il est préférable de se procurer un renvoi à 45° équipé d’un prisme Porro rectifiant l’orientation des objets.

Voici une sélection de prismes et renvois coudés disponibles chez notre partenaire !

Le redresseur d’image

Le redresseur d’image est un outil dédié à l’observation terrestre. Il est donc préconisé sur les télescopes réfracteurs, et non sur les réflecteurs. En effet la lunette, de par la présence de lentilles, offre une image inversée, ce qui est un détail insignifiant en astronomie mais capital en observation terrestre. Pour y remédier, on place entre le porte oculaire et l’oculaire le prisme approprié.
Il en existe deux types : Le redresseur avec prisme de Porro et le redresseur avec prisme en toit.
Le prisme de Porro est fait de deux prismes en forme pyramidale montés dans des barillets au diamètre standard (le plus souvent 31.75mm).
Le prisme en toit (en forme de toit) est monté de la même façon dans des barillets standard, c’est un dispositif plus compact et plus performant que le prisme de Porro en terme de transmission de lumière et de rendement de l’image.
Il existe néanmoins un troisième type de redresseur, dit multilentilles, de conception plus basique et donc plus économique, qui peut parfois servir de multiplicateur de focale (à l’instar d’une lentille de Barlow).

redresseur terrestre

Voici une sélection de redresseurs terrestres disponibles chez notre partenaire !

Le chercheur (ou pointeur, ou viseur)

Objet indispensable pour tout observateur du ciel, le chercheur est une petite lunette à part entière située sur le tube du télescope. De part son champ important, et de son faible grossissement, le chercheur permet de pointer la région du ciel que l’on souhaite observer.
On considère le chercheur comme un accessoire car, bien qu’il soit toujours livré de série avec le télescope, il n’est pas solidaire du tube, on peut le dévisser, et comme il existe plusieurs formats de chercheurs, on peut le changer à sa guise.
Le plus courant est le 6x30 (6mm de diamètre et 30mm de focale). Il faut éviter le 5x24 car il est souvent chromatique, très diaphragmé, ce qui donne une image sombre difficile à exploiter dans la recherche d’objets peu lumineux du ciel profond comme les nébuleuses ou les galaxies. Le plus gros chercheur est de 8x50.
Pour être utile, le chercheur doit évidemment être placé en parallèle parfaite avec l’axe du tube optique du télescope. Pour cela, le chercheur est monté sur un support équipé de vis de réglage que l’on manipule à tour de rôle, jusqu’à temps que l’objet visé dans le lointain se situe au centre de l’oculaire du télescope et au centre de la lentille du chercheur.
Rappelons que, le chercheur étant constitué d’un système de lentilles, l’image est inversée, à l’instar d’une lunette astronomique.
Le chercheur présente en général un champ supérieur à 6°. Sur les gros télescopes ayant une ouverture de plus de 200mm, le chercheur est carrément remplacé par une petite lunette guide de 60 à 100mm d’ouverture qui peut notamment servir à suivre une étoile-guide durant les longues poses en astrophotographie.

Il existe aussi, depuis les années 70 déjà, des chercheurs à LED basse tension (à ne pas confondre avec un laser) qui projettent deux cercles concentriques rouges à travers une lentille collimatrice, sur un verre incliné à 45°. Ces chercheurs n’agrandissent pas l’image et surtout ne l’inversent pas ce qui est un avantage. Ils permettent également de projeter des cartes du ciel transparentes. Ce système s’appelle le « Telrad ».

chercheur télescope

D’autres proposent maintenant un dispositif muni d’un point rouge, toujours émis par une LED basse tension, projeté sur un miroir et réfléchi dans l’œil de l’observateur. Par effet d’optique, le point rouge semble se projeter dans le ciel, ce qui permet de repérer l’objet souhaité avec une grande précision. Peu cher (quelques dizaines d’euros tout au plus), ce système de visée séduit et se répand parmi les amateurs. Ce système s’appelle le «Redot ».

redot

Il existe aussi des pointeurs laser, utiles pour montrer lors d’une séance d’observation à plusieurs ce qu’observe celui qui regarde dans le télescope. Comme tout rayon laser, il présente néanmoins certains risques pour la santé.
Il existe plusieurs classes de pointeurs laser, correspondant à autant de puissances : 1, 1M, 2, 2M, 3A, 3B et 4.
Classe 1 : inoffensifs, ce sont les pointeurs qu’on trouve sur les gadgets en forme de porte clés ou de stylos.
Classe 2 : max 1mW, ils ne sont pas dangereux pour l’œil car celui-ci a le réflexe de se fermer dès l’éblouissement (réflexe palpébral). Il vaut mieux ne pas regarder le rayon car effectivement il ébloui, néanmoins il ne provoque pas de lésion.
Classe 3A : lasers de moyenne puissance, portée supérieure à 1km. Ce laser mélange le spectre visible et invisible. S’il est utilisé sans lentille, un contact même bref avec l’œil peut l’irradier. Et, à partir de 0.25 seconde d’exposition, il devient dangereux pour la rétine.
Classe 3B : Dangereux, il entraîne des lésions oculaires mais également cutanées (sensation de picotements ou de chauffe).
Classe 4 : comprend tous les autres types de lasers de haute puissance, et sont évidemment très dangereux que ce soit en vision directe ou diffuse pour l’œil, la peau … risque d’incendie !
Pour observer le ciel, il est conseillé d’utiliser un classe 3A maximum. Prenez les précautions d’usage et veillez à ce qu’il ne soit pas accessible aux enfants. Par contre, un classe 2 risque de ne pas être assez puissant pour être visible dans le ciel.

Voici une sélection de chercheurs optiques et laser disponibles chez notre partenaire !

Les filtres

La lumière reçue par l’œil lors de l’observation est parfois trop importante, ou alors elle masque le relief des astres. Il faut alors à l’œil un outil capable de révéler ces détails, ou de bloquer une partie de la lumière émise afin que l’œil supporte l’observation. Il existe donc le filtre solaire, le filtre lunaire et quelques filtres colorés destinés à l’observation planétaire. Enfin, il existe un filtre servant, non pas à filtrer la lumière d’un astre mais à la révéler, c’est le filtre anti-pollution.

Le filtre solaire

Absolument indispensable pour toute observation solaire, sous peine de lésions rétiniennes irréversibles !
Le Soleil est unique à observer, puisque c’est la seule étoile qui soit suffisamment proche de nous pour en observer les détails (couronne, taches, protubérances, occultations par Vénus ou Mercure, éclipses). Un filtre solaire doit offrir une transmission de la lumière de 1/100 000ème (densité optique 5).

De plus en plus souvent, les filtres solaires sont sous la forme d’une feuille souple au format A4, ou en rouleau (pour quelques dizaines d’euros). Il se découpe ainsi aisément aux ciseaux, comme une feuille de papier, et se place non pas sur l’oculaire mais sur l’objectif du télescope : C’est le filtre pleine ouverture. L’avantage indéniable de ce système, c’est que vous pouvez avec la même feuille vous faire un filtre pour votre télescope, votre lunette, vos jumelles, votre caméscope ou même vos lunettes de vue si ça vous chante ! Il suffit de le fixer avec du scotch ou un élastique. Autre avantage : placé à l’entrée du tube, il empêche la lumière du Soleil d’entrer, ce qui résout tout problème de surchauffe. Il en existe également sertis dans un porte filtre objectif, ou dans un barillet en métal qui évite le gondolement de la feuille (gondolement qui n’a, d’ailleurs, aucune incidence sur la qualité de l’image obtenue : aucune déformation).

Soleil à travers un filtre

Les filtres peuvent donner des nuances de couleurs suivant les modèles : certains donnent un Soleil bleuté, d’autres gris, mais l’orangé reste le favori des observateurs, car correspondant plus à la réalité. Les filtres, suivant les marques, sont faits de Mylar (mince pellicule de plastique recouvert d’une fine couche d’aluminium : 0.0001mm), de polyester aluminé, de polymère noir.

filtre solaire

Observer le Soleil comporte certains désavantages pour le télescope, il récolte trop de lumière et aussi trop de chaleur. La plupart du temps, les constructeurs proposent des cache objectifs avec un trou au centre ou bien décentré, servant à réduire la luminosité et donc la chaleur, qui arrivent à l’entrée du télescope. Cela permet de limiter l’intensité du Soleil et de l’observer dans de bonnes conditions, pour par exemple, le photographier.
Toujours à propos de chaleur, sachez que la turbulence est forte sous le Soleil, et l’observateur aura du mal à profiter de notre étoile avec un diamètre supérieur à 100mm.
Un filtre solaire est très fragile et a une durée de vie limitée, faites attention de ne pas le rayer et évitez de le toucher avec les doigts. Surveillez la moindre rayure ou piqûre de près.

filtres solaire en verre

Il existe aussi des filtres en verre traité ne laissant passer qu’une infime fraction de la lumière solaire. La qualité visuelle est excellente mieux que ceux en Mylar ou polymère, et cette fois ce n’est pas du bricolage. La qualité est supérieure, il ne s’agit plus d’une feuille souple mais d’un filtre rigide et solide (ce qui ne doit pas vous dispenser d’en prendre le plus grand soir, et de le protéger au maximum des micro-rayures). Evidemment le prix est fixé en conséquence, ce qui est le point négatif de cet objet, mais la protection de vos yeux a-t-elle un prix ?

A ce propos il existe encore beaucoup de filtres solaires se vissant dans l’oculaire, nous déconseillons l’usage de ce matériel, car le risque de surchauffe est bien plus important, la lumière du soleil entrant dans le tube et étant soit réfractée par les lentilles, soit réfléchie par les miroirs. De plus, étant moins chers, ils sont le plus souvent proposés avec des lunettes d’entrée de gamme, pour débutants. Ne prenez pas de risque avec vos yeux, et choisissez un filtre de qualité se plaçant à l’entrée du tube.
Si vous souhaitez observer le Soleil à moindre coût, la solution la plus économique est d’utiliser un écran où se projette la lumière solaire.
Cet écran est constitué d’une plaque noire trouée, servant de diaphragme, et d’un écran blanc sur lequel se projette l’image donnée par l’oculaire. Les deux plaques sont reliées par une tige dont on peut moduler la longueur pour grossir ou rapetisser l’image à volonté. Evidemment, plus on agrandit l’image, plus elle devient sombre et floue, et inversement.

Retrouvez ici toute la gamme des filtres solaires, sélectionnés chez notre partenaire Astroshop.de, à des prix très intéressants !

Tous les filtres solaires
Feuilles filtrantes I Filtres souples montés I Filtres en verre montés I Prismes solaires I Ecrans de projection

Le filtre lunaire

La Lune est l’astre le plus brillant de la nuit. Aussi, son observation peut-être entravée par sa luminosité, surtout lors de la pleine Lune, et surtout à faible grossissement. Evidemment cela n’a rien à voir avec l’éblouissement que pourrait provoquer le Soleil, mais la lumière reçue dans l’œil est tout de même difficile à soutenir (même si elle est sans danger), et elle empêche surtout toute observation détaillée du relief lunaire. Les cratères sont en effet le plus souvent noyés dans la lumière. Pour palier à ce problème on utilise un filtre lunaire, ou un filtre polarisant, dont le but est de bloquer une partie des rayons lumineux.
Pour l’observation de la Lune, ne craignez rien avec un filtre qui se visse sur l’oculaire, à l’inverse d’un filtre solaire.
Le filtre est de couleur grise, relativement dense, filtrant de manière homogène les couleurs. On peut également se servir de filtres de couleurs, qui peuvent faire soit ressortir les détails des mers (n°21 orange), les détails généraux (n°56 vert clair), soit augmenter le contraste (n°15 jaune foncé, n°23A rouge clair, n°80A (bleu clair), soit juste réduire l’éclat général (n°12 jaune clair, n°58 vert foncé, n°ND96 gris neutre).

filtre lunaire

Le filtre polarisant est aussi le bienvenu pour observer la Lune. En polarisant la lumière, le contraste s’adoucit sans perte de détail ; le halo éblouissant disparaît et le ciel prend une coloration bleu foncée plus douce pour l’observation que le noir.

Voici une sélection de filtres lunaires et polarisant disponibles chez notre partenaire !

Le filtre anti-pollution

Difficile d’observer le ciel lorsqu’on habite à proximité d’une agglomération, voire au plein cœur d’une grande ville …
En effet l’éclairage publique, peu soucieux des exigences de l’astronome amateur et de la protection de la nuit noire, est inadapté et laisse s’échapper une grande partie de sa lumière vers le ciel. Même s’il est préférable de s’éloigner et de rejoindre un site d’observation digne de ce nom, ne vous découragez pas et ne désespérez pas d’observer un jour des galaxies depuis votre balcon !

pollution lumineuse

Il existe des filtres anti-pollution lumineuse qui font barrage aux longueurs d’ondes émises par certaines lampes, ce qui n’est pas toujours la panacée car certains astres brillent dans les longueurs d’onde que le filtre supprime. D’une manière générale, le filtre anti-pollution favorise plus les objets diffus du ciel profond que les étoiles. Le but du filtre est d’assombrir le ciel et de contraster les objets diffus, comme les galaxies et les nébuleuses.

Voici une sélection de filtres anti-pollution disponibles chez notre partenaire !

Les filtres sélectifs

Ces filtres ne laissent passer qu’une bande étroite de longueurs d’onde, et servent essentiellement à mettre en valeur les gaz s’échappant des supernovae ou nébuleuses du ciel profond. Par exemple, les filtres OIII révèlent la présence d’oxygène et les filtres H-beta la présence d’hydrogène.
Ces filtres sont très spécialisés et n‘améliorent pas forcément la qualité des autres objets du ciel.

Voici une sélection de filtres sélectifs disponibles chez notre partenaire !

Les filtres colorés

Les filtres colorés sont dédiés à l’observation planétaire, plus précisément ils servent à mettre en valeur le relief des planètes, en augmentant le contraste.
Beaucoup d’astronomes amateurs ignorent qu’ils peuvent observer beaucoup plus de détails avec des filtres colorés qu’en lumière blanche.
Comment fonctionne un filtre ? En étudiant la surface d’une planète avec un filtre, celui-ci éclaircit les structures qui ont la même couleur que lui et assombrit les détails de couleur complémentaire, ce qui donne un contraste global plus intense, l’image rend plus de détails.
Un filtre coloré ne sert donc pas à percevoir la couleur mais à augmenter le contraste de ce que la lumière blanche n’est pas capable de nous révéler. Du fait de l’étroitesse de sa bande passante, les fréquences atteignant l’œil se limitent à la partie du spectre où le filtre donne le contraste le plus élevé.
Mars par exemple : Sa couleur rouge nous vient de son sol recouvert d’oxyde de fer. Lorsqu’on l’observe avec un filtre bleu, le contraste s’atténue. Ce n’est donc pas la bonne solution. Le contraste s’accentue en se redirigent vers le vert, augmente encore lorsqu’on arrive au rouge et atteint son maximum dans l’infrarouge.
La grande tache rouge de Jupiter : Sa couleur est brun-orangé. Le filtre orange la fait paraître invisible. Il faut donc trouver la couleur complémentaire du orange pour augmenter le contraste ; cette couleur c’est le bleu ciel ou le cyan très pâle. Vous pourrez alors utiliser cette couleur pour observer tous les détails orangés de la planète de votre choix. D’une manière générale, on conseille de choisir la même couleur que la couleur générale de l’astre observé, afin d’en faire ressortir les détails.
Mais comment diable savoir quelle est la couleur complémentaire d’une autre ??
Il existe un moyen simple et tellement facile qu’aucun d’entre vous n’aurait pu s’en douter, on la repère grâce à l’empreinte rétinienne qu’elle laisse après avoir disparu. Si ce n’est pas assez clair, appliquez l’expérience suivante :

Prenez une feuille blanche et dessinez-y un carré orange. Fixez ce carré au moins 30 secondes, puis tournez brusquement la feuille de l’autre côté pour faire disparaître l’image et révéler l’autre face blanche … Que se passe-t-il alors ? Le carré orange aura entre-temps laissé une empreinte sur votre rétine, qui vous fera apercevoir, à la place du carré orange, un carré bleuâtre !

orange

A moins que vous ne soyez daltonien (dans ce cas désolé), vous devriez arriver à cette conclusion.
Les filtres peuvent être faits de différentes matières, certains en plastique (à éviter car mauvaise qualité optique et sensibles à la chaleur), en gélatine ou en verre. On place le filtre à la base de l’oculaire.
La différence de qualité entre le verre et la gélatine n’est vraiment pas flagrante … Quoiqu’il en soit, balayez de votre esprit l’idée que le filtre en gélatine est moins solide que le verre. Si vous choisissez un filtre en verre, préférez un filtre fin à un filtre épais. On aurait tendance à croire qu’un filtre épais serait un meilleur choix car plus solide, le problème, c’est que l’épaisseur multiplie les risques de déformation de l’image, ainsi qu’une augmentation de l’indice de réfraction. En théorie, un filtre en verre possède le même indice de réfraction que le filtre en gélatine : proche de 1.

Voici, numéro par numéro, ce que vous pourrez observer à travers chaque filtre proposé dans le commerce, ainsi que le pourcentage de transmission de la lumière :

filtres de couleurs

filtres colorés

Voici une sélection de filtres colorés disponibles chez notre partenaire !

Récapitulatif de tous les accessoires disponibles chez notre partenaire

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Notre sélection de vidéos sur les télescopes

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